Séparés en deux équipes, nous décidons d’une petite compétition amicale afin de pimenter le reste de la journée.
Chaque équipe choisit son lieu de pêche. Notre bateau ira dans la baie qui nous a donné la deuxième et la quatrième place au brochet lors d’un tournoi, dimanche dernier. Les autres nous avoueront avoir longé une célèbre bordure d’herbier avec un succès moyen.
15h00. Je ne me lasserai jamais de lancer un spinnerbait (cuiller tournante) dans ces baies remplies de végétation. Quelques poissons entre 2 et 2,5 pieds (60-75 cm) attaquent nos leurres avec rage, mais c’est au fond de la baie à la limite de la végétation impénétrable pour le bateau que je touche le poisson convoité : un brochet très gras qui décide de la musique et des partitions.
Jean Simon à la caméra a fort à faire puisque Serge (mon beau-père et mon compagnon de pêche depuis 10 ans) vient lui aussi de toucher une grosse bête. 15 minutes et beaucoup d’émotions plus tard, nous présentons à la caméra deux spécimens de 90 cm et 10 lb chacun non sans un sourire qui trahit tout le plaisir que nous vivons.
C’est un achigan à petite bouche qui viendra finir le travail dans cette baie, mais le combat titanesque que livre ce poisson nous donne l’envie d’en chercher d’autres.
Nous contactons l’autre équipe pour savoir où ils en sont. Résultat de la première manche : 7 brochets de chaque côté en deux heures, mais nous avons 1 achigan d’avance.
17h00. Ayant rejoint l’autre bateau, nous traversons le fleuve. Pour plus d’efficacité, nous coordonnerons nos efforts, car il nous reste 2 heures de pêche avant de manquer de clarté.
Arrivé sur le site, Sylvain me propose que je commence à gauche tandis que lui partira à droite le long de la barrière rocheuse.
Notre cameraman aura à peine le temps de s’installer. Au premier lancer, un achigan jaillit hors de l’eau avec mon leurre.
Je lâche un cri d’émotion le temps de m’apercevoir qu’il s’est passé la même chose sur l’autre bateau.
Il ne faut pas longtemps pour que 3 poissons rejoignent les bateaux, mais une accumulation par le vent d’herbes en bordure rend la pêche pénible. Le temps de trouver la cassure à proximité et nous voilà à la traîne dans 4 mètres d’eau avec des leurres cognant frénétiquement le fond.
Mon épouse Maud confond un instant le fond avec un gros achigan remontant de 12 pieds (4 mètres) et qui jaillit devant nous en un éclair.
Il sera suivi de deux beaux dorés de 2 à 3 lb avant la fin de la cassure. Nous remontons cette passe prometteuse, mais Sylvain et l’autre équipe nous emboîtent le pas.
La dernière partie, très bientôt!